Congo-Brazzaville: Le Président Denis Sassou-Nguesso en visite à Paris

Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso, entame une visite de travail en France de deux jours. Ce vendredi 23 mai, celui-ci doit notamment être reçu à l'Élysée par Emmanuel Macron qui a également dîné jeudi soir avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, à l'occasion de sa tournée en Europe.

Présentée par les autorités congolaises comme une « opportunité majeure pour redynamiser les partenariats » entre la France et le Congo-Brazzaville, la visite de Denis Sassou-Nguesso à Paris va durer deux jours.

Alors que l'ambassade du Congo à Paris rappelle que la France est le premier bailleur de fonds bilatéral du Congo et que près de 200 entreprises présentes dans le pays sont des filiales de sociétés françaises ou des entreprises avec un management et/ou des actionnaires français, l'Élysée annonce de son côté la signature de plusieurs lettres d'intention et conventions pour la suite de la rénovation de la corniche de Brazzaville, la mise en place d'une académie de lutte contre la criminalité environnementale, ou encore d'une structure pour la gestion des aires protégées.

Sur le plan régional, la rencontre entre Emmanuel Macron et Denis Sassou-Nguesso tournera principalement autour de la crise dans la région des Grands Lacs. Selon l'Élysée, l'une des grandes questions abordées sera notamment : « Comment aider à trouver une solution aux tensions entre laRDC et le Rwanda ? » afin de « permettre d'avoir un accord qui puisse assurer la souveraineté de Kinshasa sur l'ensemble du territoire congolais ».

Biens mal acquis

Dans cette visite du président congolais en France, l'ambassade du Congo à Paris veut voir aussi l'occasion de « réaffirmer des liens d'amitié historique » entre les deux pays. « L'État congolais n'a pas de problèmes avec le gouvernement français », avait ainsi déclaré au mois d'avril le ministre congolais des Affaires étrangères Jean-Claude Gakosso à l'issue d'une rencontre avec son homologue français, Jean-Noël Barrot, ajoutant toutefois au passage : « Nous déplorons [...] simplement ces questions judiciaires qui portent préjudice aux relations entre nos deux pays ».

Jean-Claude Gakosso faisait alors allusion à l'affaire dite des biens mal acquis visant le président Denis Sassou-Nguesso. Née en 2007 à la suite du dépôt d'une plainte de l'association Sherpa pour qui il est « essentiel que ce processus judiciaire aille à son terme pour aboutir à la restitution des biens mal acquis au profit des populations congolaises [...] », celle-ci est toujours en cours d'instruction par la justice française. Elle a d'ailleurs été récemment marquée par une perquisition de l'appartement parisien de la première dame du Congo, Antoinette Sassou-NGuesso, au mois de mars dernier.

Cliquez ici pour lire l'article sur le site de RFI.

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