Congo-Brazzaville: Le bilan des Diables rouges et des Congolais de la diaspora en ligue 2

Qui dit fin de saison dit bilan. Voici celui des joueurs congolais évoluant dans les clubs de Ligue 2 française.

Arrivé à Bastia en juillet 2024, Steevy Mazikou, 21 ans, n'a pris part qu'à un seul match de Ligue 2 ; 23 minutes disputées contre Lorient le 23 novembre (0-0), et une apparition en Coupe de France ; 35 minutes lors du 3e tour le 16 novembre face à Freyming.

Même avec la réserve bastiaise, en National 3 (6e division), le bilan demeure bien maigre pour le gaucher : 14 titularisations, dont seulement cinq en 2025.

Sous contrat jusqu'en juin 2026 avec le club corse, 8e de Ligue 2, le cadet de l'international congolais Bradley Mazikou pourrait aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs.

A Grenoble, 8e, l'aventure terminée à l'infirmerie pour Nola Mbemba : blessé au mollet depuis le 21 février, le milieu de 30 ans avait déjà glissé sur le banc, avec une seule titularisation sur sept possibles en 2025.

Au total, le milieu défensif a débuté 11 matches, pour 4 entrées en jeu, 1 but et 1 passe décisive.

En fin de contrat en juin, le natif d'Amiens, avait débarqué en provenance du Havre en janvier 2024 (15 matches dont 7 comme titulaire entre janvier et juin 2024).

A l'inverse, Loris Mouyokolo a vécu une vraie montée en puissance dans l'Isère.

Recruté au FC Lorient fin août, le défenseur central de 23 ans a mis quelques semaines pour gagner sa place : trois apparitions entre les 3e et 13e journées, puis 20 titularisations entre les 14e et 34e journées.

Une fois installé dans l'axe de la défense à trois du GF38, il tâtonne mais parvient à imposer son aisance dans le jeu aérien et dans les duels physiques.

S'il reste perfectible dans les relances, il peut être précieux dans le secteur offensif, surtout sur les coups de pied arrêtés (1 but sur corner et 2 passes décisives).

Sous contrat jusqu'en juin 2027, le droitier d'1m94 aurait intérêt à poursuive sa montée en puissance en Ligue 2 avant de regarder vers l'étage supérieur.

A Ajaccio, 12e avec 42 points, Jesah Ayessa a alterné le bon et le moins bon.

Révélé au Puy et recruté en juillet, le robuste défenseur central s'est rapidement imposé avec 13 titularisations avant la trêve.

En 2025, il paye le naufrage individuel et collectif de l'ACA dans le derby à Bastia, 0-4 le 11 janvier, et passe du banc au terrain (3 titularisations, 6 entrées en jeu).

Si son impact physique est indéniable, il doit encore progresser, dans le placement notamment.

Arrivé à Rodez, 14e, sur la pointe des pieds après une bonne saison à Marignane, Loni Laurent Quenabio n'a pas tardé à s'installer au sein de la défense à cinq ruthénoise : il débute 18 des 19 premières journées, manquant seulement la réception de Pau en raison d'une suspension.

Après un mois de janvier compliqué, le défenseur de 24 ans n'apparaît plus qu'à deux reprises (22e et 33e journées), ce qui jette le doute sur la suite de sa carrière au RAF, avec lequel il est encore lié pour un an.

Victime d'une rupture des ligaments croisés l'été dernier, Raphaël Lipinski est revenu dans le groupe fin mars pour terminer avec 8 apparitions dont 3 comme titulaire.

Le latéral gauche de 22 ans, né à Poissy d'un père polonais et d'une mère congolaise, est en fin de contrat en juin 2025.

Fin de bail également pour Fred Dembi, qui quitte donc le Red Star après trois saisons et une montée de National 1 à la Ligue 2 en juin 2024.

Après deux exercices pleins en National 1 (28 matches en 2022-2023 et 2023-2024) sous les ordres d'Habib Beye, le milieu défensif de 30 ans a été moins utilisé par Grégory Poirier en Ligue 2 : 17 titularisations et entré en jeu pour 1500 minutes de jeu, soit une moyenne de 48 minutes par match.

Vice-capitaine en sélection, Dembi était également un cadre du vestiaire au sein de son club. C'est cette expérience qui intéresse l'En Avant Guingamp, avec qui les discussions semblent avancées.

Arrivé de Brest en août 2024, Josué Escartin s'est rapidement installé en défense centrale, qu'elle soit à trois ou à quatre.

Robuste, le natif de Fleury-les-Aubrais ne convainc pas totalement et va finir par perdre sa place au coeur de l'hiver, avec seulement 4 titularisations en 2025 sur un total de 15 durant la saison.

Avec 15 entrées en cours de match et 1369 minutes de jeu, il ne s'est pas imposé. S'il a encore deux ans de contrat, le grand défenseur (1m93) devra faire mieux pour devenir un titulaire à part entière.

Du côté de Clermont et de Mons Bassouamina, c'est double déception : collectivement, puisque le CF63, qui visait la remontée en Ligue 1, a finalement dû passer par les barrages pour sauver in extremis sa place en Ligue 2.

Et individuellement, avec une première partie de saison complétement ratée pour l'international congolais.

Porteuse d'espoir et d'ambition, son arrivée, couplée avec celle de son co-équipier palois Henri Saivet (18 buts à eux deux, dont 11 pour le Congolais en 2023-2024), a fait long feu.

Placé sur la droite l'attaque, l'attaquant de 27 ans ne trouve pas ses repères et finit par perdre confiance et sa place de titulaire à la trêve qu'il atteint sans avoir débloqué son compteur-but.

Replacé dans l'axe par Laurent Battles en janvier, il marque enfin son premier but face à Laval (19e), enchaîne les prestations abouties et quelques buts (5 buts pour 1 nul, 3 défaites et 1 victoire).

Replacé sur le côté gauche qu'il affectionne après l'arrivée de Diedhiou, il réalise une fin de saison davantage en corrélation avec les attentes placées en lui, mais le bilan reste décevant : 5 buts et 4 passes décisives en 31 matches, dont 26 titularisations.

Il devrait rester en Auvergne, où il lui reste deux ans de contrat, la saison prochaine, pour prouver à tout le monde que cette saison n'était qu'un accident.

Plombé par une première partie de saison (9 points seulement après 16 journées), le FC Martigues n'a pas pu sauver sa peau malgré une nette amélioration en 2025 (7 victoires contre 2 en 2024).

Les Provençaux retournent donc en National 1, un an après une montée inespérée. Artisan de cette promotion, Alain Ipiélé n'a pas réussi à se hisser au niveau de la Ligue 2, malgré une passe décisive dès la 2e journée.

Après un hiver fantomatique, l'ancien Dunkerquois relève un peu la tête au printemps, sa spécialité, pour un bilan, insuffisant pour un international, de 32 matches, dont 18 titularisations, 2 buts et 4 passes décisives (1 passe décisive en 3 matches de Coupe de France).

En fin de contrat, il quitte le club et devra désormais trouver un défi à sa portée.

Le bilan est encore pire pour Bevic Moussiti Oko, qui n'a pas su trouver la faille en 26 apparitions et seulement 8 titularisations et 860 minutes de jeu. Toujours combatif et utile comme point d'ancrage, il n'a jamais semblé être une priorité du staff martégal.

En fin de contrat, l'attaquant de 30 ans boucle ainsi une troisième saison galère consécutive.

Lire l'article original sur Les Dépêches de Brazzaville.

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